Histoire des baptistes
Les églises baptistes ne viennent pas d’Amérique, même si elles y sont le plus représentées (environ 30 millions) et ont donné plusieurs présidents.
Les églises de forme baptiste ont existé depuis le commencement de l’Église. Elles sont formées de croyants qui basent leur foi uniquement sur les Saintes Écritures et non sur les traditions des hommes, qui adorent Jésus-Christ et non des saints et qui édifient un royaume spirituel et non terrestre.
Dans l’Histoire, il y a toujours eu des assemblées qui suivaient ces principes et qui ont été sévèrement persécutées et calomniées par l’église officielle à cause de cela. Les Donatistes, les Vaudois*, les disciples de Wycliffe, de Jean Huss et les Moraves en font partie.
Les baptistes modernes sont originaires d’Europe.
En 1523 le réformateur suisse Ulrich Zwingli gagna la ville de Zurich aux idées de la Réforme. Il s’agissait de revenir aux Écritures en recevant le pardon des péchés par la seule foi en Jésus-Christ, en se retirant de l’influence du pape, en enlevant les statues, en quittant les superstitions, en permettant aux pasteurs de se marier, en remplaçant la messe par le culte, etc.
Au départ, Zwingli était pour le baptême des nouveaux croyants adultes, comme c’est le cas dans le Nouveau Testament.
Mais, pour pouvoir mettre le Conseil de Zurich de son côté, il y renonça. Ses amis réformateurs (Conrad Grebel et Balthazar Hubmaïer furent les plus connus) considéraient que le baptême devait être le signe d’une vraie conversion à Jésus-Christ. Ils se séparèrent de Zwingli pour former leur église et furent bientôt appelés “anabaptistes”, c’est-à-dire des “rebaptiseurs”.
Les anabaptistes se répandirent très vite en Suisse et en Allemagne. Ils furent persécutés par les catholiques mais aussi par les protestants.
Certains fanatiques, comme Jean de Leyde, Thomas Münzer ou Hoffmann se firent passer pour des anabaptistes. Mais les autres anabaptistes condamnèrent les vues de ces hommes violents et fanatiques.
Menno Simons, un prêtre qui avait découvert la vraie foi en Christ en étudiant la Bible, devint le leader des anabaptistes. Par ses prédications et les livres, il clarifia et unifia leur doctrine fondée uniquement sur les Écritures. Il est le père des mennonites qui existent encore aujourd’hui. Voici ce qu’il déclara à propos des fanatiques : “Voici 17 ans que je m’oppose fortement à l’enseignement de Münster, de façon privée ou en public, par la voix et la plume. Nous ne reconnaîtrons jamais comme frères et sœurs ceux qui, comme à Münster refusent la croix de Christ, méprisent la parole du Seigneur et s’adonnent à des convoitises charnelles en prétendant faire le bien.”
Après d’incessantes persécutions lors de la reconquête de l’Europe par l’Église Romaine, les anabaptistes passèrent leur temps à fuir tout en répandant l’Évangile. Ils y en eût dans toute l’Europe, mais surtout en Allemagne, en Hollande et en Angleterre. Harassés par les persécutions, ils suivirent les protestants en Amérique. Ils s’y multiplièrent et influencèrent leur nouveau pays dans le sens de la liberté religieuse et de conscience. En effet, les colons protestants voulaient établir une église d’État peu tolérante des autres confessions. Les baptistes militèrent pour la liberté de conscience et obtinrent une Constitution respectueuse des croyances de chacun.
Les baptistes allèrent de par le monde pour annoncer l’Évangile et sont plus de 40 millions dans le monde. De grands noms leur sont associés, comme celui de William Carey, Charles Spurgeon, Dwight Moody, etc.